Upcycling au zoo de Philadelphie
Le 11 avril dernier, le zoo de Philadelphie a introduit dans son enceinte de nouvelles espèces animales d’un drôle de genre: des animaux upcyclés
L’art au service de la cause animale.
Il s’agit en fait d’ une exposition de sculptures animalières créées à partir de déchets détournés. Le zoo a fait appel à 12 artistes venus des quatre coins de la planète pour mettre en évidence, de façon ludique, l’impact de la présence humaine sur les conditions de vie des animaux, sauvages ou non. Le but est d’amener les visiteurs à réfléchir à leur comportement au quotidien et à leur gestion des déchets. La préservation des écosystèmes est essentielle pour les animaux, elle passe par la réduction de notre empreinte carbone. C'est aussi la survie des animaux en voie de disparition qui est en jeu. Cette expo interpelle: recycler, réutiliser, réduire ou détourner doivent devenir incontournables, systématiques.
Second Nature: junk rethunk.
Les visiteurs trouveront ces œuvres insolites disséminées tout au long du parcours de la visite du zoo.
Voici quelques unes d'entre elles, marquantes par leur volume ou la matière détournée et donc upcyclée,( recyclée pour le plastique).
L’artiste Laurence Vallieres de Montréal a consacré deux jours à la construction d’un gorille de 2mètres 75 de haut, en collant des morceaux de cartons à la colle chaude- colle non toxique. Le carton a été récupéré dans le zoo qui a fermé une journée entière pour faire le grand ménage de printemps: 53 tonnes de déchets ont été collectés, 40 tonnes ont servi pour l’expo.
Ces deux oursons polaires sont quant à eux créés à partir de plus de 5000 bougies usées trouvées dans les bennes à ordure de garagistes. Ils pèsent 136 kg chacun. Œuvre de l’artiste australien James Corbett
Le gorille bleu est l’œuvre de l’américain Don Kennell.
Il est constitué de pièces de carcasses automobiles trouvées dans des casses.
Poids 408 kg pour une hauteur de 4 mètres
On doit le crocodile rose à l’artiste italien Maurizio Savini. Sa matière? Du chewing gum! Cette gomme à mâcher, qui quand elle est jetée par terre, coûte très cher aux municipalités et donc aux contribuables pour s'en défaire.
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Le rhinocéros blanc de l’artiste local, Leo Sewell, a été fabriqué avec 250 plateaux de service et autres ustensiles de cuisine en métal argenté trouvés dans des vides greniers ou abandonnés sur le trottoir.
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Et disséminés dans le parc, d’immenses lapins, suricates grenouilles escargots…. en plastique recyclé. Le plastique, rappelons le, le plus grand contributeur de déchets dans le monde, jusque dans les océans.Par le collectif ‘Cracking Art Group’ composé de 6 artistes
Après avoir parcouru cette expo, les visiteurs, c'est sûr, réfléchiront à deux fois avant de cracher leur chewing gum par terre ou de jeter leurs déchets n’importe où et n'importe comment.
L’exposition sera visible tout l’été jusqu’ au 31 octobre.
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